
La plupart des investisseurs individuels au Canada continuent de privilégier les titres traditionnels, mais les données récentes montrent un déplacement marqué vers les secteurs technologiques et les énergies propres. Certains titres largement considérés comme « défensifs » ont sous-performé malgré des fondamentaux stables. Les grandes banques canadiennes, habituellement perçues comme des piliers, connaissent une volatilité inédite depuis le début de 2023.
Des entreprises émergent en dehors des indices classiques et surperforment le marché sans bénéficier d’une large couverture médiatique. L’accès facilité à des plateformes de courtage en ligne modifie profondément la dynamique d’achat et de détention d’actions au Canada.
Plan de l'article
Pourquoi le marché canadien attire les investisseurs en 2025
Le marché boursier canadien a cessé de jouer les seconds rôles. Sur la dernière décennie, le S&P/TSX 60 a surpassé le Stoxx 600, confirmant l’intérêt croissant d’investisseurs exigeants. Toronto prend ainsi une place de choix, alliant stabilité et opportunité de croissance.
Cette dynamique repose sur une diversification sectorielle rare. Ressources naturelles, finance, infrastructures, technologie : le Canada réunit des champions sur des terrains complémentaires. Cette diversité protège les portefeuilles des secousses et renforce leur solidité.
Autre atout : le rendement. Les actions du TSX offrent en moyenne un dividende supérieur au S&P 500. Beaucoup d’entreprises affichent une santé financière enviable. Dans un contexte de taux incertains, la recherche de revenus fiables reste au cœur des stratégies d’investissement.
Voici quelques données révélatrices qui traduisent cette attractivité :
- Plus de 30 sociétés canadiennes du S&P/TSX 60 servent un dividende dépassant les 3 %
- Les bilans solides, notamment dans la banque et l’énergie, séduisent les investisseurs mondiaux
- Les secteurs des énergies propres et des technologies confortent l’élan du marché actions canadien
Le Canada capte aujourd’hui des flux de capitaux venus du monde entier, attirés par la capacité du marché à conjuguer croissance, rendement et stabilité. Investir en bourse au Canada en 2025 implique de jongler avec ces forces, bien loin des idées reçues sur la seule dépendance aux ressources naturelles.
Quelles tendances bousculent la Bourse de Toronto cette année ?
La Bourse canadienne passe à une autre vitesse. Sur le TSX, la croissance ne se limite plus aux mastodontes des matières premières. Des sociétés comme Boyd Group Services, numéro un de la réparation automobile en Amérique du Nord, s’illustrent par une expansion rapide : près de 950 centres, 13 000 employés, et une stratégie de consolidation du secteur aussi bien au Canada qu’aux États-Unis.
Du côté de la consommation, Dollarama s’impose comme le géant du discount. Avec plus de 1 500 points de vente et une incroyable capacité à ajuster son offre aux cycles économiques, l’entreprise aligne les croissances de chiffre d’affaires, même dans les périodes difficiles.
Les acteurs des services essentiels confirment leur place : Waste Connections, concurrent direct de Waste Management et Republic Services, profite de la stabilité du secteur des déchets. L’ingénierie tire aussi son épingle du jeu : WSP Global, présent dans 40 pays, multiplie les projets dans les infrastructures, l’environnement et l’énergie.
La technologie joue un rôle central. Constellation Software, fondée par Mark Leonard, construit année après année un groupe puissant via l’acquisition de logiciels spécialisés. Shopify, référence mondiale pour les PME du e-commerce, continue d’étendre sa clientèle aux quatre coins du globe.
Pour illustrer la diversité de l’écosystème, voici quelques exemples d’entreprises qui marquent le tempo sur le TSX :
- Franco-Nevada mise sur un modèle de royalties dans l’or, l’argent et l’énergie et sécurise ainsi ses marges.
- Alimentation Couche-Tard règne sur le commerce de proximité au niveau international.
- Les télécoms Telus, BCE et Rogers Communications structurent le secteur, Telus et Rogers affichant respectivement 27 % et 30 % de parts de marché.
La Bourse de Toronto offre désormais un terrain foisonnant pour qui cherche à mixer croissance, robustesse financière et innovation, loin des vieux clichés sur le marché canadien.
Actions incontournables à surveiller pour booster son portefeuille
Certains titres canadiens forment la charpente des portefeuilles solides. Banque Scotia demeure une valeur sûre du secteur bancaire, alliant stabilité, rendement et versement régulier de dividendes. Sa présence en Amérique latine complète la force de son marché domestique.
Côté infrastructures, Enbridge garantit aux investisseurs des flux de trésorerie réguliers grâce à ses pipelines stratégiques. Son dividende attire les amateurs de revenus stables, soutenu par une politique de distribution rigoureuse. Fortis, géant des services publics, s’appuie sur la régulation et des contrats de longue durée pour assurer des revenus prévisibles.
Dans l’énergie renouvelable, Brookfield Asset Management et Northland Power s’affirment, surfant sur la vague de la transition énergétique avec une multiplication de projets solaires et éoliens, appuyés par des contrats de vente à long terme.
Pour les investisseurs en quête de croissance, Dollarama et Boyd Group Services démontrent que les entreprises canadiennes savent conquérir bien au-delà de leurs frontières. Côté technologie, Constellation Software et Shopify poursuivent leur expansion internationale avec des marges élevées et de nouveaux relais de croissance.
Pour affiner sa sélection, voici deux axes à garder en tête :
- Des indices comme le Morningstar Canada Dividend Yield Focus concentrent les meilleures actions à dividendes.
- La diversification sectorielle et le choix d’entreprises financièrement solides restent deux leviers forts pour investir en bourse avec discernement.
Zoom sur les secteurs porteurs et les pièges à éviter au Canada
La force du marché canadien réside dans sa diversité sectorielle. L’énergie et les infrastructures dominent l’indice TSX. Cette année, la demande mondiale pour les matières premières, portée par la transition énergétique, renforce la position de groupes tels qu’Enbridge et Brookfield Asset Management. Il est judicieux de cibler des entreprises qui disposent d’un avantage concurrentiel durable dans les domaines du pétrole, du gaz naturel ou des énergies renouvelables. Les infrastructures, quant à elles, assurent des revenus récurrents et une visibilité rassurante pour les investisseurs recherchant la stabilité.
Le secteur financier, mené par les grandes banques canadiennes, continue d’offrir des dividendes attractifs et une exposition à la croissance nord-américaine. Les investisseurs distinguent la gestion des risques et la capacité d’expansion internationale de la Banque Scotia ou de la Banque Nationale du Canada.
La technologie et les services aux entreprises prennent leur envol. Des sociétés comme Constellation Software ou Shopify illustrent la montée en puissance du Canada hors des secteurs traditionnels. D’autres, dans la santé, la logistique, les télécommunications ou l’immobilier (FirstService, Descartes Systems Group, Telus), fournissent de nouveaux moteurs de croissance.
Il convient toutefois de rester vigilant face à certains risques. La dépendance aux cycles des matières premières expose le marché à une volatilité mondiale. Les titres liés au cannabis affichent souvent des cours instables et des valorisations élevées : un examen minutieux du modèle économique s’impose. Enfin, la concentration du TSX sur l’énergie, la finance et les ressources invite à surveiller la diversification de son portefeuille pour amortir les chocs extérieurs.
Voici une synthèse des secteurs à privilégier et des pièges fréquents :
- Secteurs prometteurs : énergie renouvelable, infrastructures, services financiers, technologie.
- Risques courants : surpondération des ressources naturelles, emballement autour des tendances spéculatives, manque de liquidité sur certains titres.
Le Canada n’a jamais offert autant de visages à la Bourse. À chacun de scruter les nouveaux équilibres pour espérer capter le rythme d’une place en pleine transformation.


























